Nuit Lausannoise

Un label « Junod compatible » pour les clubs lausannois!

Le PLRL apprend avec surprise que la Municipalité de Lausanne veut créer un label pour les clubs. Après avoir imposé des normes drastiques de sécurité, la Municipalité affirme clairement, par ce moyen, vouloir sélectionner elle-même les clubs et les clubeurs.

La Municipalité a sensiblement durci les conditions d’exploitation des clubs lausannois (nombre d’agents de sécurité, détecteurs de métaux, horaires d’ouverture, etc...) au risque d’en condamner certains. Elle vient de décider de leur imposer un label : un contrôle de plus dans le but, aujourd’hui affiché, de trier les « bons » et les « méchants ».

La Municipalité a en effet décidé de créer un label officiel des clubs ne faisant pas de « discrimination ». Comment sera distribué ce bon point ? Et comment expliquer aux clubs qu’ils sont responsables des débordements à l’intérieur ou dans les alentours de l’établissement, mais qu’ils seront aussi punis si leur sélection des fauteurs de troubles est qualifiée de discriminatoire par la Municipalité? Ce double langage est simplement incohérent.

Depuis quand les autorités politiques se permettent-elles de distribuer des bons et des mauvais points aux acteurs culturels ? A quand le label pour les cinémas ne diffusant pas de film « clivant » ? Ou pour les théâtres dont les tarifs ne sont pas « discriminants socialement »?

Le PLRL note encore que les établissements de nuit sont organisés en association, association qui collabore étroitement avec la ville. Une des mesures adoptées récemment impose aux clubs de faire former leurs agents de sécurité par la commune. Que M. Junod s’assure d’abord de la qualité de l’enseignement prodigué par ses propres services avant de vouloir mettre des bons et des mauvais points aux acteurs du monde de la nuit.


Contacts

Henri Klunge, conseiller communal, secrétaire général PLRL, +41 78 835 16 01
Mathieu Blanc, conseiller communal, député, +41 79 488 53 41