Nouveaux horaires de stationnement: une taxe élargie pour… continuer à dépenser

Le PLR soutient la pétition de la Société coopérative des commerçants lausannois

Après une communication minimaliste et des explications dans la presse peu convaincantes, la Municipalité a eu l'honnêteté de clairement justifier son choix d'étendre les heures payantes de parking de l'hyper centre et de supprimer la gratuité les dimanches à Bellerive et au Chalet- à-Gobet: obtenir plus de recettes pour "soigner" les finances de la ville. On apprend aujourd'hui que la Société coopérative des commerçants lausannois lance une pétition pour un retour en arrière. Le PLR soutient cette démarche.

C'est par voie de presse, que les Lausannois ont appris, fin août, la volonté de la Ville de modifier sa politique de stationnement. En effet, aucune communication large n'a été délivrée pour informer la population sur un changement de paradigme pourtant peu anodin. Les milieux impactés par une telle mesure n'ont pas non plus été contactés au préalable. Arguant que l'information avait été publiée dans la Feuille d'avis – ce que la loi lui intime –, la municipale a peu convaincu, à l'aune notamment d'une communication effective aux habitants. La Municipalité aurait pu faire preuve de plus de courage et présenter cette mesure forcément impopulaire, en publiant un communiqué, qui aurait certainement trouvé sa place entre les dernières communications lausannoises sur l'apiculture et le prix du livre.

Manque de courage également, lorsqu'est envoyé le seul chef de service au charbon pour justifier cette mesure dans la presse. Ce dernier y a mis en avant la volonté de lutter contre les voitures ventouses. Soit! Ce n'est qu'hier, lors du Conseil communal et grâce à des interpellations urgentes du PLR et de l'UDC, que la véritable intention a été délivrée. La Municipalité a clairement affiché sa volonté d'encaisser plus de recettes dans le cadre des Finances préoccupantes de la ville. Quand bien même les interpellateurs se souciaient des répercutions d'une telle mesure pour la vie économique de la ville, mais aussi pour les familles, que cela soit pour leurs loisirs ou leur possibilité de courses. Las, la perspective d'une taxation générant des rentrées supplémentaires et/ou dissuadant les conducteurs a convaincu la majorité de gauche du Conseil, qui a refusé de revenir sur la décision de la municipalité, comme le proposait les interpellateurs.

Dans tous les cas, la municipale sortira gagnante. Si cette mesure réduit le nombre de voitures, elle flattera la gauche. Si elle n'y parvient pas, elle aura beau jeu de mettre en avant des rentrées supplémentaires pour la consoler. Win-win! Au final, les commerces, les familles, les pendulaires, tout comme les visiteurs pèsent peu dans la balance face à une vision étriquée de la mobilité. La pétition lancée par la Société coopérative des commerçants lausannois montre en tout cas son décalage par rapport aux besoins du terrain.

Cerise sur le gâteau, une résolution, émanant du propre parti de la Municipale, a été acceptée, quand bien même elle cassait toute l'argumentation de Mme Germond. Selon le principe du beurre et l'argent du beurre, cette résolution prévoit de dédier une partie des recettes liées au stationnement à des aménagements d'espaces publics de qualité et conviviaux… L'argument de trouver des nouvelles rentrées pour les Finances de la Ville n'aura donc tenu que le temps d'une soirée. Dès lors, cet élargissement d'une taxe de stationnement servira à dépenser plus, montrant l'incohérence du PS dans ce dossier.


Pour tous renseignements complémentaires:

Xavier de Haller, conseiller communal et interpellateur, 079 362 51 53
Philippe Miauton, conseiller communal, 079 277 68 41