Pour endiguer la crise, restons unis.

Pour endiguer la crise, restons unis.
Admettre la concurrence c’est accepter que chacun d’entre nous ait la possibilité d’être un acteur de la vie économique. La concurrence favorise la créativité, elle nous a fait sortir de l’immobilisme et de la paresse. Dans beaucoup de domaines, et en particulier celui de la sphère économique, elle est une source de dynamisme, de satisfaction et d’amélioration. Toutefois, de manière à la réguler, et afin d’empêcher que la loi de la jungle règne, des règles du jeu ont été établies et acceptées par les acteurs politiques tant sur le plan national qu’international. Malgré sa petite taille, la Suisse est le quatrième

pays le plus compétitif du monde, elle a donc un rôle majeur et exemplaire en acceptant ces règles.

 

 

Durant une crise comme celle qui a commencé en 2008 provoquée par l’effondrement du marché financier américain, les règles sont souvent remises en causes par les perdants. Ils en profitent pour demander plus de barrières, plus de normes, moins de concurrence. Parfois par conviction, souvent par opportunisme politique. En Suisse, grâce à la diversité de notre économie, et en particulier à l’appui attentif du milieu bancaire à notre tissu industriel national et international, nous avons réussi à limiter l’effet de la crise.

 

Plus récemment, les affaires UBS et Kadhafi ont secoué tant notre place financière que la Suisse internationale. Là encore, des forces déstabilisatrices demandaient un changement radical des règles du jeu quitte à passer par une révolution institutionnelle. Ils se trompent de cible. Ce ne sont pas les institutions en tant que telles qu’il faut viser, mais leur fonctionnement. Ces crises récentes nous ont démontré que nos places dans les mondes économiques et diplomatiques ne peuvent être garanties que par des réactions rapides de nos institutions. Aujourd’hui nous tirons un bilan. Malgré les nombreuses instrumentalisations politiques de ces crises, il est indéniable que, bien qu’il ait fait des erreurs, le Conseil fédéral a pris ses responsabilités. Le résultat est globalement positif.

Lors de cette session de printemps, notre Parlement a pu débattre tant du fond que de la forme des récentes crises vécues par notre pays. Ce débat a été salutaire, il a permis de clarifier les positions des partis. On constate aujourd’hui que les extrêmes de l’échiquier politique n’ont plus confiance en la solidité de la Suisse. L’UDC cherche à l’emmurer en reniant la Suisse internationale qui exporte. Le parti socialiste cherche à diviser la Suisse en niant les fonctions vitales du milieu bancaire pour le développement industriel. Quant au PLR, il a assumé ses responsabilités avec sérénité et a su formuler des critiques constructives pour sortir de l’impasse. Mais pour continuer à occuper la place qui est la nôtre dans un contexte international ouvert à la concurrence, il attend du Conseil Fédéral qu’il se comporte comme un collège uni et solidaire. C’est le seul moyen de traverser en toute confiance les prochaines crises.